La décollation de Saint Jean Baptiste est un épisode du Nouveau testament qui nous décris l’exécution du Saint. Selon ce dernier, Hérodiade a épousé le roi Ediode alors qu’elle était sa nièce. Cette union ignoble aux yeux de la religion est exposé par Saint Jean-Baptiste. Le saint est finalement emprisonné mais protégé par Hérode, de la volonté de Hérodiade de le tuer. Salomé, la fille de cette dernière, va alors être manipulé par sa mère, et va envouter par une danse son beau père Hérode. Celui charmé lui annonce qu’il lui donnera tout ce qu’elle demandera. Salomé, influencée par sa mère va alors lui demander la tête de Saint Jean-Baptiste sur un plateau. C’est de cette scène que plusieurs artistes de différents domaines vont représenter cette scène.
Nous allons commencer par les représentations dans la peinture. Nous avons l’exemple de la toile de Caravage Décollation de Saint Jean Baptiste datant de 1608.
Les corps pâles ressortent du décor sombre et lugubre de la prison. Tout les regards sont tournés sur le corps sans vie du Saint. Les membres des personnages, notamment la jambe et le bras du bourreau, forment une ligne vers le corps à terre. Le doigt du personnage se situant à côté désigne le plateau sur lequel la tête de Jean-Baptiste doit être posé. Nous remarquons le sang giclant de la gorge du défunt, rajoutant l’aspect violent et cruel de cette scène.
Nous pouvons également prendre l’œuvre La décollation de Saint Jean Baptiste de Pierre Puvis De Chavannes datant de 1869.
Le tableau est totalement différent de part ses couleurs et son décor mais aussi de sa représentation des personnages. En effet dans ce tableau, les couleurs sont beaucoup plus pâles, laissant apparaitre le saint au centre de la toile. Ce dernier a les paumes ouvertes, signe religieux faisant référence à Jésus, et le symbole de Saint Jean Baptiste qui est cette fine baguette. On peut remarquer que le haut de la baguette est croisé, comme pour représenter une croix, et illuminé par une lumière divine faisant encore une fois référence à la religion. Son bourreau est en train de passer à l’action, nous voyions le mouvement et l’élan de celui ci grâce à la véritable torsion qu’exerce son corps et les tissus volant. Son bras est en arrière et ses jambes écartées pour avoir une position d’équilibre parfaite afin d’avoir le plus de force possible. On note la présence de la femme se cachant les yeux, comme sur la toile précédente et une autre tenant le plateau, pareillement à la représentation ci-dessus.
Nous pouvons enfin parler du tableau de Louis Finson Décollation de Saint Jean Baptiste peint entre 1610 et 1615.
Contrairement au deux autres toiles, celle ci représente la scène à un stade plus avancé, puisque la tête est déjà sur le plateau. Le tableau est très sombre et on remarque beaucoup de personnage, ce qui donne une impression d’entassement. La scène représenté est très violente mais on ne voit pas de sang gicler, il reste discret. Les personnages du fond ne semble pas attentif à ce qui se passe et ne regarde pas la scène, même la femme portant le plateau regarde ailleurs. A la différence des tableaux étudié précédemment, on ne remarque pas la présence d’une pleureuse.
Le sujet de la décollation de Saint Jean-Baptiste n’a pas seulement inspiré des peintre mais aussi de artistes d’autre discipline. Nous avons ici un exemple de vitrail se trouvant à l’église de Notre Dame de la Forêt de Beaulieu-sous-la-Roche en France.
Les dessins sont entourés de traits noirs qui amplifient les couleurs et les détachent du décor. Les habits des personnages sont tous dans les tons rouge et brun, qui les différencient du fond et donnent une impression de profondeur. La scène est plus légère par rapport au tableau, puisque même si la tête posé sur le plateau rappelle la cruauté de l’acte, le cou de la victime est coupé et donc caché, et nous ne retrouvons aucune présence de sang.
Le mythe à également inspiré un artiste anonyme, qui va donner naissance à la sculpture La décapitation de saint Jean-Baptiste (1540-1560) se trouvant aujourd’hui au